Hommage
le lundi 11 mars 2013 à la Mairie de Paris, un hommage sera rendu à la mémoire de Adam Rayski.
Adam Rayski fut une figure de la résistance juive d’origine polonaise, et cofondateur du Crif. Il fût un ancien dirigeant de la section française de la MOI (Main d’Œuvre Immigrée).
Il était le dernier survivant des fondateurs du Crif, créé en 1943 par les responsables de la communauté juive, en pleine période d’Occupation.
Né à Bialystok en Pologne, engagé très jeune dans les rangs du parti communiste clandestin, il émigra en France dans les années 30, où il devint rédacteur en chef d’un quotidien communiste en langue yiddish.
Il était arrivé en 1932 à Paris et avait entrepris des études de journalisme à la Sorbonne. En 1934 il entre au quotidien yiddish “la presse nouvelle” avant de rejoindre la rédaction de l’Humanité.
Basé à Paris sous l’Occupation, il fut nommé responsable politique de la section juive du PCF et fut l’un des dirigeants des “Francs-Tireurs et Partisans – Main-d’Oeuvre Immigrée” (FTP-MOI), la section immigrés des FTP, mouvement armée de la résistance communiste à l’occupation nazie en France.
En 1943, il participe à la fondation du Crif dont la première mission fut de porter assistance aux Juifs en leur fournissant des faux papiers ou en les aidant à quitter la France occupée.
Décoré de la médaille de la Résistance et de la croix de Guerre pour ses actes de résistance, il rentra après la guerre en Pologne où il devint responsable d’éditions de la presse communiste.
Revenu en France en 1957, il rompit avec le Parti communiste polonais et se consacra dès lors à l’histoire de la résistance juive en France.
Il est l’auteur de plusieurs ouvrages dont “Nos illusions perdues” (1985 – Balland) sur le communisme et l’engagement politique, “Le sang de l’étranger – les immigrés de la MOI dans la Résistance” (1989 – Fayard) et “le choix des Juifs sous Vichy – Entre soumission et résistance” (1992 – La Découverte). Il a également écrit avec d’autres historiens “Qui savait quoi?” (La Découverte).
Adam Rayski faisait partie du Jury national du Concours de la Résistance et de la Déportation, en qualité de personnalité de la Résistance.
Il a continué jusqu’à la fin de sa vie à militer pour les droits de l’homme.