Antisémitisme, toujours

Ces générations alphabétisées sur le net aujourd’hui, et qui insultent dans la confusion des genres et des convictions, sont celles-là même qui ont été formées et déformées par nos écoles, par nos manques de livres et d’ouverture et par nos médias et les médias de nos ennemis dans les pays de sables et de fanatismes.

Ces générations alphabétisées sur le net aujourd’hui, et qui insultent dans la confusion des genres et des convictions, sont celles-là même qui ont été formées et déformées par nos écoles, par nos manques de livres et d’ouverture et par nos médias et les médias de nos ennemis dans les pays de sables et de fanatismes. Il existe en Algérie un racisme primaire et incroyable envers les noirs que l’on accuse, jusqu’à dans les journaux d’Alger, d’être porteurs de maladies, de délinquances, de virus et de menaces. Pire que le Pen. Et il existe un antisémitisme cimenté autour de la question palestinienne, utilisée par abus pour couvrir ce mal, comme s’il s’agissait d’un automatisme de fait : on est solidaire avec la Palestine donc on est contre Israël et donc contre les juifs en général.

Le raccourci est travaillé par les religieux, les mosquées, les livres les médias et il a fini par enfanter ces générations terribles qui aujourd’hui s‘attardent sur le nom de famille d’une femme algérienne pour la lapider. L’affaire Remaoun, si elle existe, est le nom à donner à nos misères et à ce qui reste à faire pour restaurer les élites algériennes : celles que l’islamisme et le conservatisme ont tuées et qui aujourd’hui nous menacent.

Cette affaire est un rappel des diables qui sont en nous et des échecs de nos élites de gauche et de progrès.

K. Derraz, Algérie News

http://www.algerienews.info/laffaire-remaoun-et-les-maladies-algeriennes/

 

(*) Aboubaker Benbouzid est un homme politique algérien qui fut ministre de l’Éducation Nationale pendant 16 ans, jusqu’en 2012.

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