Conférence-débat avec Roger FAJNZYLBERG
« Ce que j’ai vu à Auschwitz – les cahiers d’Alter »

Un témoignage exceptionnel d’un rescapé des Sonderkommandos rédigé sur un cahier au lendemain de la guerre et enfoui dans une boîte à chaussures pendant des décennies

Lundi 3 février 2025 à 19h30 au FARBAND

La publication des cahiers d’Alter Fajnzylberg (1911-1987), forcé d’intégrer pendant près de deux ans le Sonderkommando d’Auschwitz et de Birkenau, constitue une contribution exceptionnelle à l’histoire de la Shoah. Ces écrits inédits, rédigés en polonais à son arrivée en France, entre l’automne 1945 et le printemps 1946, dans l’urgence de dire ce qu’il avait vu dans les camps, furent alors enfouis dans une boîte à chaussure – comme un secret brûlant. Il a fallu des décennies à son fils unique Roger pour les extirper du passé, les faire transcrire, traduire, et les contextualiser grâce à l’aide de l’historien Alban Perrin. Un témoignage d’autant plus important que les rescapés du Sonderkommando sont très rares, les nazis ayant veillé à éliminer tous les témoins directs de leur abominable entreprise.

Roger Faynzylberg viendra nous présenter ce témoignage exceptionnel.

Alter Faynzylberg
Né en 1911 à Stoczek, en Pologne, dans une modeste famille juive, militant communiste dès son plus jeune âge et emprisonné pour cela, Alter Fajnzylberg s’engage dans les Brigades internationales en Espagne en 1937, y est blessé et reprend le combat. Interné par la suite dans les camps d’Argelès, Gurs et Saint-Cyprien, il finit par s’échapper, est arrêté en 1941 à Paris par la police française, emmené à Drancy puis Compiègne, et fait partie du premier convoi de déportés juifs envoyé de France vers Auschwitz fin mars 1942. Il survit à tout, témoigne, et s’éteint en 1987

Roger Faynzylberg
Né à Paris le 17 juin 1947, il vit son enfance et sa jeunesse à Montmartre. Après des études en Mathématiques à l’Université de Jussieu (Paris 7), il s’oriente vers les Sciences économiques à Assas (Paris II) puis à Nanterre (Paris X).
Diplômé de l’ENA, il fut successivement membre du Parti Communiste Français qu’il quitte en 1981 après s’être prononcé pour une transformation démocratique du parti, membre du Parti socialiste, en 1986, où il devient membre du Conseil national, membre des “Progressistes”, avec Eric Besson, pour soutenir la candidature de Nicolas Sarkozy à la présidentielle.
Dans ses fonctions d’élu local, il fut conseiller municipal PCF de Sèvres en mars 1977, en deviendra maire de 1979 à 1983 et y restera conseiller municipal jusqu’en 1989, et conseiller régional d’Île-de-France en 1986.

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