Nicholas Winton, alors âgé de vingt-neuf ans, organise leur transport par huit trains de Prague à Londres. Le neuvième et plus important convoi ne put jamais quitter la gare de Prague, bloqué par l’entrée en guerre de la Grande-Bretagne. Les 250 enfants qui devaient être à bord ont disparu.
Ce geste héroïque passa inaperçu pendant un demi-siècle, jusqu’en 1988. Pendant cinquante ans, les enfants ne surent pas à qui ils devaient leur sauvetage. Son histoire ne fut connue que le jour où sa femme Greta découvrit une serviette de cuir dans un grenier contenant des listes d’enfants et des lettres de leurs parents. Greta partage l’histoire avec l’historienne Élisabeth Meynard-Maxwell, spécialiste de la Shoah et mariée au magnat de presse britannique Robert Maxwell. Celui-ci prend des dispositions pour que son journal publie des articles sur les actes de Winton. Winton apparaît dans l’émission télévisée That’s Life! présentée par Esther Rantzen sur BBC1. Des « enfants de Winton » se sont présentés à lui et lui ont exprimé leur gratitude pour avoir sauvé leur vie.
Surnommé le « Schindler britannique « il fut anobli en 2002 pour ses actes de bravoure. Il devint « Sir Nicholas Winton ».
David Cameron, Premier ministre britannique, lui a rendu hommage en ces en ces termes : « Le monde a perdu un grand homme. Nous ne devons jamais oublier l’humanité dont a fait preuve Sir Nicholas Winton en sauvant tant d’enfants de la Shoah ».
Nicholas Winton, du fait d’être lui-même juif, n’a pas pu recevoir le titre de Juste parmi les nations décerné par le mémorial Yad Vashem de Jérusalem
Le Film, de Matej Minac, « La famille de Nicky », réalisé pour la télévision tchèque, retrace l’itinéraire de ce héros très discret.