Remise du prix
Mercredi 31 janvier 2024 à 18h
au FARBAND
suivi d’un concert de chansons Yiddish sous la direction de Lionel Jackubowiez, petit-fils de Idle KORMAN
Attribué par le FARBAND, l’Union des Sociétés Juives de France, le prix Idle Korman récompense une personne qui œuvre en faveur du yiddish.
Pour l’année 2023, il a été attribué à Arnaud BIKARD lors d’une cérémonie extrèmement émouvante, pour les intervenants d’abord (Arnaud Bikard, Lionel Jackubowiez, en particuier) mais aussi pour tous les spectateurs présents.
On pourra lire les discours prononcés par :
- Fernand Zerbib, président du FARBAND -> ici
- Samy Staroswieki, président du jury -> ici
- Michèle Tauber, marraine du lauréat -> ici
- Arnaud Bickard, lauréat -> ici
Chez Arnaud BIKARD, le yiddish fait partie d’un héritage familial, du côté maternel. Jusqu’à ses grands-parents, on parlait yiddish. Un intérêt intellectuel et académique l’a conduit à apprendre le yiddish vers l’âge de 24-25 ans et à se spécialiser sur un auteur juif de la Renaissance, Elia Lévita, sur lequel il a bâti sa thèse universitaire et dont une traduction du livre Le Chevalier Paris et la princesse Vienne va être publiée sous peu aux Éditions de l’Antilope.
Arnaud BIKARD est aujourd’hui membre du département d’études hébraïques et juives à l’INALCO, l’Institut National des Langues et Civilisations Orientales, Maître de conférences en Langue et civilisation yiddish. Il y enseigne depuis 7 ans, après avoir pris le relai d’Itzkhok NIBORSKI. Il enseigne également à la Maison de la Culture Yiddish et au MEDEM.
Les activités d’Arnaud BIKARD ne se résument pas à l’enseignement. il traduit, donne des conférences, et a même conseillé Nurith Aviv, célèbre réalisatrice et directrice de la photographie française née à Tel-Aviv, pour son film « Yiddish ». Il considère le yiddish comme une grande culture du XXème siècle qui agit comme un phénomène national dans un espoir d’indépendance culturelle, et qui sert d‘ouverture pour les juifs du monde intellectuel et associatif.
Pour Arnaud BIKARD, le yiddish est un patrimoine extrêmement précieux qui a beaucoup apporté au judaïsme contemporain, et qui est trop souvent ignoré. Il œuvre pour lui donner plus de visibilité dans le monde culturel par la traduction, et pour placer la culture yiddish sur la carte des grandes civilisations.
Parmi ses publications, on peut relever :
- La Renaissance italienne dans les rues du Ghetto : l’œuvre poétique yiddish d’Élia Lévita (1469-1549), Turnhout, Brepols, Coll. « Mediterranean Nexus », 2020
- « La yiddishkeit dans Klezmer », Catalogue de l’exposition Joann Sfar, MAHJ, novembre 2023 (à paraître)
- « Avrom Goldfadn (1840-1908) : réflexions sur sa place dans le canon de la littérature yiddish moderne », Revue d’histoire du théâtre, n°294, juillet-septembre, 2022, p. 31-46.
- « Tłomackie 13 : mythes et réalités de l’Union des Écrivains et des Journalistes juifs à Varsovie », Germanica, 67, 2020, 33-48.
- « La nature, point d’ancrage et de gravité de l’œuvre littéraire de Moyshe Kulbak (1896-1937) », Tsafon, n°76, automne 2018-hiver 2019, pp. 51-68.Postface à Mendele Moykher Sforim, L’Anneau Magique, traduit du yiddish par Batia Baum, Paris, Bibliothèque Medem, 2019 p. 587-608.
Pour plus d’information sur Idle Korman et ce prix, lire “Idle Korman, homme d’exception (1905-1979)”
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