Femmes d’exception : Larissa Caïn, Hannah Arendt

Elle a vécu l’arrivée des Allemands en 1939 et la mise en place immédiate des persécutions et des privations, la cruauté des Ukrainiens et des Lettons, puis l’enfermement dans le ghetto en Novembre 1940, et la disparition de sa mère.
Larissa Cain

Elle a vécu l’arrivée des Allemands en 1939 et la mise en place immédiate des persécutions et des privations, la cruauté des Ukrainiens et des Lettons, puis l’enfermement dans le ghetto en Novembre 1940, et la disparition de sa mère. Elle nous a raconté comment, en septembre 1942, à l’âge de 10 ans, elle s’est évadée du ghetto grâce à une échelle que son père avait confectionnée, et réfugiée chez son oncle, qui vivait à l’extérieur du ghetto, puis dans différents foyers d’accueil. A partir du 19 Avril 1943, elle entendit les combats de l’autre côté du mur, puis vit l’énorme fumée de l’incendie du ghetto. Elle nous a parlé des réactions des polonais qui vivaient cet épisode dans l’insouciance et même la joie.

Heureusement,  elle a trouvé des Justes dans ce monde de chaos, et en particulier une jeune fille de 15 ans Héléna avec qui elle s’est liée d’une profonde amitié. Elle l’avait perdue de vue à l’époque et l’a retrouvée en 2009, grâce à Internet.

Il faut lire les ouvrages de Larissa  qui fut un des rares témoins du ghetto de Varsovie.

 

Hanna Arendt Le Film

Hannah Arendt quitte l’Allemagne nazie en 1933, et se réfugie en France. Apatride, elle est rattrapée par les lois de Vichy et enfermée dans le camp de Gurs, en Mai 1940. Elle parvient à s’échapper, se réfugie quelque temps au Portugal puis s’exile aux Etats-Unis. Elle sera naturalisée américaine en 1951. Elle se rend en Israël en Avril 1961 pour couvrir le procès Eichmann pour un grand journal de New-York. Mais cette couverture sera plus philosophique que journalistique. C’est ainsi qu’elle développe les concepts de « Banalité du Mal » et de « Crime contre l’Humanité », dont elle est l’instigatrice.

Mais ses révélations sur les juifs collaborateurs des nazis au sein même des ghettos et des camps provoque une polémique sans précédent dans le monde entier dont elle aura beaucoup de mal à s’expliquer.

Le concept du « Mal » la hantera et la poursuivra d’ailleurs jusqu’à la fin de sa vie en Décembre 1975.

Il faut absolument voir ce film qui relate un épisode si douloureux de notre histoire et où Barbara Sukowa incarne Hannah d’une manière si convaincante.

Dr Fernand ZERBIB
1er Vice Président du Farband

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