Le mot du président

Hanoukka 5775 ou 2014 selon l’année civile au Farband, une réussite due tant à la qualité du public qu’à celle des animateurs, le Grand Rabbin Olivier Kaufmann qui nous fait chaque année le grand honneur de procéder à un allumage des bougies, et Patrick Kaplan Président de ‘’Charité – Vérité’’ qui répond toujours présent pour animer nos réjouissances.
Henry BATTNER

Hanoukka 5775 ou 2014 selon l’année civile au Farband, une réussite due tant à la qualité du public qu’à celle des animateurs, le Grand Rabbin Olivier Kaufmann qui nous fait chaque année le grand honneur de procéder à un allumage des bougies, et Patrick Kaplan Président de ‘’Charité – Vérité’’ qui répond toujours présent pour animer nos réjouissances. « Pourvou qué ça doure », aurait dit la mère de Napoléon, pourvu qu’elle continue cette réussite de notre Farband. Il y a un peu plus de vingt ans, nous représentions 24 sociétés dont 4 moribondes, aujourd’hui près de soixante si l’on y ajoute ‘’Sauvegarde & Mémoire – Norbert Dana’’ dont nous sommes les porteurs et animateurs.
Par contre en France, notre pays, si on regarde derrière nous…., ça craint….. On redécouvre l’antisémitisme virulent…., et on s’étonne, et on crie SOS ! Qu’est ce qui arrive ? On a des chroniqueurs juifs qui absolvent Pétain … d’autres qui racontent Le Pen … Que se passe t il dans les écuries d’Augias ? Réfléchissons un peu. De tous temps, l’extrême droite antisémite représentait de 20 à 25% de la population, mais elle était répartie entre différents petits partis. Aujourd’hui elle est à son apogée avec le FN. Quant à l’extrême gauche où figurait pas mal de juifs, elle, elle a changé puisque devenue antisioniste, ce qui couvre l’autre forme de l’antisémitisme, elle représente de 7 à 10% ; si on y rajoute l’antisémitisme antisioniste de l’islamisme -notez que je n’ai pas écrit musulman car il est plus que nécessaire de faire la distinction-, nous arrivons à 35 ou 40% de haine anti juive.
Que faire ? Foutre le camp…ou faire face ? Je fais partie quant à moi de ceux qui ont connu une époque tragique, qui évidemment ont survécu, et je réponds qu’il faut se battre et en même temps je me demande comment ? D’abord un diagnostic : comment en est-on arrivé là ? C’est dû surtout à mon avis au recul de l’école et à la suppression du service militaire. L’école ou le respect des maitres a disparu, et ça n’est pas récent : on se souvient de ces instituteurs agressés par des parents d’élèves d’abord puis ensuite par les élèves eux-mêmes, sans que la hiérarchie ne reprenne la situation en mains. Le service militaire où se créait un relationnel entre les différentes strates de la population. Des riches et des pauvres s’y côtoyaient, comme les chrétiens, les juifs, et les musulmans. On apprenait à se connaitre et souvent à s’apprécier.
Aujourd’hui nada, rien qui puisse nous rapprocher les uns des autres, alors cherchez l’erreur. Quel gouvernement aura le courage de pallier ces manques ? Mais peut-être n’est-ce pas le courage qui manque, mais le savoir quoi faire ?
Ceci ne m’empêche pas de vous souhaiter à tous une bonne année 2015, soixante-dixième anniversaire de la victoire sur l’Allemagne nazie.

Henry Battner
Président du Farband

 

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