Film de Valérie Firla et Murielle Levy
Lundi 4 mars à 19h30
au FARBAND
en présence de Murielle Levy, co-auteur et réalisatrice
Le FARBAND propose, en vidéo-projection, l’extraordinaire et très émouvant film documentaire de Valérie Firla et Murielle Levy, qui retrace la vie et l’œuvre de Chaïm Soutine (1893-1943), peintre majeur de l’Ecole de Paris dont les tableaux sont accrochés dans les plus grands musées d’Art moderne.
Il est né en 1893 dans une famille lituanienne juive orthodoxe de Smilovitchi, un shtetl de quatre cents habitants situé à une vingtaine de kilomètres au sud-est de Minsk, dans une zone où le pouvoir impérial contraint les Juifs à une vie quasi-autarcique.
La famille vit alors dans une grande pauvreté, comme presque toutes celles du shtetl, ce qui génère des violences s’ajoutant à l’angoisse des pogroms. Elle observe les principes religieux de la Torah et le jeune Soutine fréquente l’école talmudique.
Sa vie d’alors est mal connue, jusqu’à son arrivée à Paris, probablement en 1912.
Souvent décrit comme très timide voire insociable, il traverse plusieurs années de misère parmi la bohème de Montparnasse, la reconnaissance n’arrivant que dans les années 1920.
Soutine est l’un des peintres rattachés habituellement, avec Chagall ou Modigliani, à ce qu’il est convenu d’appeler l’École de Paris. Tout en se référant volontiers aux grands maîtres, à commencer par Rembrandt, et en se cantonnant à trois genres canoniques de la peinture figurative -portraits, paysages, natures mortes-, il a créé une œuvre singulière, d’une palette vive et contrastée. Ses toiles se signalent plus encore par un travail en épaisseur qui pousse toujours plus loin l’expérience de la peinture en tant que matière, dans le sillage d’un Van Gogh, et ouvrant la voie aux expériences artistiques de la seconde moitié du XXème siècle. Les couleurs flamboyantes et l’aspect torturé de ses œuvres les ont souvent fait rapprocher de l’expressionnisme.
