Les juifs et Dieu

Deux étudiants d’une yeshiva à Jérusalem s’aperçoivent, alors que la nuit tombe, que la seule question véritable, après toutes leurs années d’étude, la seule dont ils n’aient en fait jamais débattu, est celle de l’existence de Dieu.

Deux étudiants d’une yeshiva à Jérusalem s’aperçoivent, alors que la nuit tombe, que la seule question véritable, après toutes leurs années d’étude, la seule dont ils n’aient en fait jamais débattu, est celle de l’existence de Dieu.
Sans se rendre compte de la hardiesse de leur comportement, ils se mettent à discuter, à peser le pour et le contre,à reconstruire -car le pilpoul leur a appris à raisonner comme des champions- les différentes preuves de l’existence de Dieu et les apories* auxquelles elles conduisent. La discussion acharnée dure toute la nuit.
Enfin l’aube pointe, le soleil se lève et les deux étudiants se regardent médusés de ce à quoi ils viennent d’aboutir : NON ! Dieu n’existe pas !
Ils restent ainsi longuement perplexes.
Soudain, l’un d’eux se lève et commence la prière du matin.
L’autre l’interrompt immédiatement, fort en colère : « mais à quoi a donc servi cette nuit enfiévrée ?»
Et le premier, tefillin et kippa sur la tête, de lui répondre : « mais quel rapport ? »

(*) aporie : contradiction insoluble qui apparaît dans un raisonnement (Larousse)

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